Distrolution Merch travaille principalement avec des intervenants du monde musical, mais pas que ! Nous comptons parmi nos clients de nombreux et nombreuses artistes du monde du tatouage. Rien d'étonnant quand on connait les liens souvent forts entre le monde du tattoo et celui de la musique.
En cette période extrêmement complexe pour eux, suite aux fermetures successives de leurs salons et à l'impossibilité de se déplacer pour des guests ou tout simplement d'accueillir leurs clients qui bravent habituellement les kilomètres pour venir se faire encrer par eux, l'équipe de Distrolution Merch a décidé de mettre en lumière leur travail au travers de portraits hebdomadaires.
Commençons cette série de portraits avec Marc VOID, tatoueur basé dans la métropole lilloise, aux références occultes, symboliques et résolument sombres.
Salut ! Merci de prendre le temps de répondre à nos questions ! Peux-tu te présenter à nos lecteurs ?
Salut! Avant tout, merci pour l’intérêt que tu portes à mon travail. VOID, tatoueur Blackwork dans le Nord de la France.
Quel est ton parcours dans le tatouage ?
C’est clairement une reconversion. Après des années collège assez chaotiques, j’ai suivi un cursus artistique en Belgique pendant cinq ans.
Une fois sorti de là, j’ai pris un taff alimentaire et ce qui devait être temporaire a finalement duré dix ans!
Le truc, c’est que lorsque tu es en CDI dans un gros groupe, sur un poste confortable, avec un bon salaire, la sécurité... tu as vite fait de t’oublier, de mettre de côté tes passions, ce qui t’anime vraiment et te fait vibrer. Tu te laisses lentement disparaitre.
J’étais déjà un peu tatoué à l’époque... Et j’ai toujours évolué dans le milieu «metal» avec tout le visuel et la culture qui gravitent autour...
Forcément , lorsque j’ai réfléchi à ce que j’avais vraiment envie de faire de ma vie, le tatouage s’est très vite imposé comme une évidence.
J’ai appris en autodidacte et même si je n’ai pas suivi un apprentissage « classique », j’ai rapidement été conseillé et accompagné par certains tatoueurs qui se sont montrés plein de bons conseils, de pédagogie et de bienveillance envers moi.
Je ne remercierai d’ailleurs jamais assez ENTO de Freaky Family d’avoir été le tout premier à se pencher sur mon travail et à me conseiller.
Puis j’ai présenté mon book dans plusieurs shops de la région.
En 2018, j’ai rejoins l’équipe de La Machine Infernale, qui m’a proposé d’y terminer mon apprentissage avant de devenir résident chez eux.
Peux-tu nous parler de ton style de prédilection, facilement identifiable, et de tes influences, graphiques comme musicales ?
L’appellation BRUTAL MEDIEVAL résume assez bien ma démarche graphique.
Je travaille principalement autours des sujets et des thématiques médiévales, folkloriques, scandinaves, religieuses ou encore occultes... tout ça de manière assez primaire et sombre.
Je m’intéresse aussi beaucoup à la spiritualité sous ses différentes formes et forcément au symbolisme. Je pense que ça influence pas mal mon approche du tattoo. Je vois mes flash comme des propositions que chacun peut s’approprier et interpréter pour y trouver ce qu’il veut.
Pour chaque projet, je me documente beaucoup ( surtout lorsque je travaille du symbolisme ) pour pouvoir m’approprier mon sujet tout en le respectant, en fait je passe pratiquement autant de temps dans mes vieux livres qu’a dessiner !
En cette période où les salons de tatouages sont fermés, comment occupes-tu ton temps actuellement ?
Beaucoup de dessins (Flash, projets clients), je profite d’avoir du temps pour travailler également sur d’autres supports ( t shirt, prints...), il y a pas mal de choses en préparation... C’est aussi l’occasion de se pencher sur des collaborations en dehors du Tattoo.
Lors du premier confinement par exemple, Stéphane Buriez m’a proposé de travailler sur un t shirt à l’occasion des 35 ans de LOUDBLAST .
Actuellement, je prépare des illustrations pour le prochain livre de D.M. Mikula Jr (qui joue également dans le groupe de black metal GHOSTBATH).
Je bosse en ce moment aussi avec la brasserie Dunkerquoise OSSEUS, qui m’a déjà confié les designs de plusieurs de leurs étiquettes. Et je viens de terminer un visuel pour le groupe lillois SOUL X.
J’avance aussi sur d’autres projets qui devraient voir le jour en 2022. Rester créatif me permet d’éviter de trop gamberger.
Toi qui as l’habitude de travailler en salon, avec d’autres artistes, comment appréhendes-tu cette séparation forcée ?
Comme beaucoup, je suis frustré et en colère quand j’observe le manque de bon sens de certaines décisions de nos dirigeants.
Mais je fais en sorte de relativiser en me disant que je ne suis pas le plus à plaindre! Je pense aux restaurateurs, aux bars, aux professionnels du spectacle, de la culture ou de la santé qui se prennent cette crise de plein fouet.
Tu as déjà fait appel à Distrolution Merch pour du merchandising et/ou des supports de communication. Peux-tu parler de ton expérience avec nous?
Je propose de temps en temps du merch, toujours en petite quantité et en série limitée.
Pour mon dernier T-shirt, il fallait une technique d’ impression bien précise afin d’avoir un maximum de détails, de plus je voulais vraiment quelque chose d’énorme dans le dos.
J’ai fais appel à Distrolution Merch car en plus de pouvoir imprimer en très grande taille, je savais que Seb ( également bassiste dans THE LUMBERJACK FEEDBACK), avec l’expertise et la minutie que je lui connais, produirait exactement ce que je cherchais.
Le résultat est au top, des délais courts et respectés, je n’ai pas été déçu!
Quelle est ta playlist idéal pour travailler ?
Oulà, dur de te répondre!
Ça dépend de l’humeur et du projet...
En ce moment mon top 5 pour dessiner ça serait:
« Celestial Lineage » de WOLVES IN THE THRONE ROOM
« Thèmes pour la rébellion » de FORTERESSE
« Twilight of the idols » de GORGOROTH
« Interstellar OST » de HANS ZIMMER
« Kaessariah » de SEMBLER DEATH
J’écoute aussi pas mal de musique ambiante, folklorique et traditionnelle.
Et lorsque je tatoue, je vais plutôt aller sur des trucs un peu plus énervés:
« Desideratum » d’ANAAL NATHRAKH
« Demigod » de BEHEMOTH
« Exercises in futility » de MGLA
« Winterkalt » de PAYSAGE D’HIVER
« The Tunnels » de TERRA TENEBROSA
Pour clôturer cette interview, peut-on parler de tes (futurs) projets ?
Je vais continuer de proposer du merch.
Cet été, je serai à Nantes chez TURBO ZERO... et dès que la situation sanitaire sera un peu plus favorable, d’autres guest seront à venir à l’étranger (Allemagne, Québec, USA, Espagne ).
J’ai aussi un autre projet qui me tient à cœur pour l’année prochaine, mais c’est encore un peu tôt pour développer.
Merci beaucoup pour l’invitation !
Vous pouvez suivre le travail de VOID, échanger sur un futur projet de tatouage et pourquoi pas lui commander un t-shirts ici, sur Instagram et sur Facebook.