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L'équipe de Distrolution / Distrolution Merch a eu la chance de participer au Hellfest Festival du 19 au 26 juin 2022. Au programme, concerts, rencontres... et plusieurs interviews, que vous pourrez retrouver chaque semaine en version FR sur Distrolution Merch et en version EN sur Distrolution ! Découvrez sans plus attendre notre interview avec Chris ICARD et Chris CESARI du groupe Heart Attack !
Salut Heart Attack. Pour commencer, est-ce que ce serait possible de vous présenter un à un ?
Chris Icard : Moi, je suis Chris Icard à la batterie.
Chris Cesari : Moi, je suis Chris Cesari et je suis le guitariste. Beaucoup de Chris !
Comment s'est formé Heart Attack ?
Chris Icard : Alors Heart Attack, c'est à la base un groupe qui a été formé autour de 2007/2008 par Kévin, qui est chanteur et guitariste. Et du coup, il ne reste plus que lui dans le groupe. Il a viré tout le monde... ou personne ne le supporte, je sais pas, c'est obscure. Du coup, c’est devenu un peu plus sérieux on va dire en 2011, parce qu'on est arrivés tous les deux à ce moment-là. Niveau optique, on était plus parti dans une optique de composition pour plus tourner, faire des dates un peu plus importantes. Donc on a enregistré le premier album qui s'appelle « Stop Pretending » en 2013, le deuxième album « The Resilience » qui est sorti en 2017 et là, le tout dernier, qui est sorti le 10 juin, « Negative Sun », chez Atomic Fire Records.
Vous avez joué le vendredi 17 juin sur la mainstage du Hellfest. Comment était votre ressenti sur scène ?
Chris Cesari : Le ressenti il était... c'était gigantesque ! Rien que d'être déjà sur cette scène qui fait quasiment 30m de long. Rien que ça déjà, c'est très impressionnant, même si on avait fait de belles scènes avant avec Megadeth, au Motocultor, sur la mainstage aussi. Mais là, tout est démultiplié, même le nombre de personnes qui travaillent dessus, c'était assez génial. Et quand le concert a commencé, on a vu qu'il y avait beaucoup, beaucoup, beaucoup de monde. On a été assez étonnés de ça, parce qu'à 10h30, tu ne sais pas à quoi t'attendre ! Mais on avait beaucoup, beaucoup de monde. Le public a très, très bien réagi, ça a été parfait. Même si on a eu quelques petits soucis techniques... Mais bon. On a tracé, ça l'a fait et franchement, c'était parfait. C'était un moment incroyable !
Photo : Christo Malum
Et au niveau de la chaleur, ce n'était pas trop compliqué pour vous ?
Chris Icard : On a eu de la chance, parce que du coup, on a joué à 10h30.
Chris Cesari : Pour les plus vieux, c'est dur !
Chris Icard : Ouais... bah t’en sais quelque chose ! (rires) Et du coup, non, je crois qu'on a évité le pire ! On a évité le pire, donc ça allait. On plaignait un petit peu les groupes qui jouent à 15h-16h.
Même le matin, pour le public. J'étais moi-même étonnée de voir autant de monde, surtout avec la chaleur.
Chris Icard : Ouais ! C'est qu'on ne s'y attendait pas ! Puis là, les gens, le matin, ils arrivent, ils se mettent en place, tout ça. On ne pensait pas voir arriver finalement autant de monde. On a eu un set d'une demi-heure, donc ça va très, très vite. Mais de voir tout ça, tous les gens, dès le deuxième morceau à faire un circle pit, c'est parti direct ! Y'a eu un gars de la technique qui nous a dit « C'est la première fois que je vois un wall of death qui marche sur une mainstage le matin ».
Chris Cesari : À 10h30 là.
Chris Icard : Il hallucinait le gars !
Chris Cesari : Il a dit « C'est la première fois qu'on voit ça », et c'est vrai que les gens étaient affamés, ils étaient surexcités. Quasiment 3 ans sans Hellfest... Et c'est vrai que voilà, pour nous, ça a bien marché !
Chris Icard : Ouais, ouais. Nous, on l'a fait machinalement et comme on a vu que ça suivait... c'est super quoi.
Chris Cesari : Très, très bon set. On est très contents !
Chris Icard : Que des retours positifs… Mission accomplie, on va dire !
Chris Cesari : C’est bien pour nous de voir qu’on arrive à tenir une mainstage sur un festival comme ça. Voilà, on est aussi contents de notre évolution ! C’est parfait !
Puisqu'on parle du Hellfest, est-ce qu'il y a un groupe que vous voulez absolument voir parmi la programmation ?
Chris Cesari : Ghost !
Chris Icard : J'allais dire... Ouais ! Ghost, ce soir ! Après, moi, je ne suis pas sur le deuxième week-end, mais bon, je serais allé voir Metallica ou Scorpions. On va partir sur Ghost !
Vous êtes unanimes, c'est Ghost !
Chris Cesari : Ah ouais ! On est des fans ! Mais ça se sent un peu dans nos musiques, malgré le côté extrême, il y a toujours ce côté un peu mélodique, épique...
Vous ne les aviez encore jamais vu ?
Chris Cesari : Si ! Je les ai vu 3 fois, il me semble. Mais il y a toujours ce côté qui nous influence, avec les synthés, les chœurs...
On s'y croisera peut-être !
Chris Cesari : Ouais, peut-être ! Vu le monde ! (rires). Tu me reconnaitras facilement, j'suis habillé en noir ! (rires)
Vous l'avez mentionné tout à l'heure, vous venez de sortir votre nouvel album « Negative Sun ». Combien de temps avez-vous travaillé dessus ?
Chris Icard : Bah, curieusement, ça a été assez rapide. Enfin... Assez rapide. C'est un album qu’on a majoritairement composé pendant le premier confinement. Donc c'est vrai que du coup, on a eu un peu plus de temps pour créer, pour faire tout ça, avec des « handicaps » de ne pas pouvoir se voir. Tout était fait un peu à distance et c'est vrai que moi, quand je suis arrivé, on a enregistré au mois de juin 2020, c'était juste la fin du premier confinement. Moi, j'ai enregistré, j'ai posé mes pistes de batterie, on n'avait jamais joué les morceaux ensemble. On les a jamais répété ensemble ! Chacun a bossé de son côté ! Chris (Cesari) a son home studio. Il composait avec Kévin à distance et il m'envoyait les pistes. On a fait comme ça. Oh, on a passé quoi ? Peut-être 5-6 mois à peu près sur la composition ?
Chris Cesari : Moins, même !
Chris Icard : Un peu moins ?
Chris Cesari : Ouais, parce qu'on a commencé vraiment, vraiment à composer début mars. Donc mars, avril, mai et en juin, on rentrait en studio, et en 3 mois, c'était fait ! Et c'est vrai que oui, comme il (Chris Icard) disait, c'était pas tout à fait à distance, parce que Kévin est beaucoup venu chez moi pendant le confinement. Donc on était souvent chez moi, tous les deux et nos guitares, en train d'enregistrer, de poser des idées, voilà... d'enregistrer, de jeter, de modifier, de réenregistrer etc. Et donc c'est comme ça que ça s’est fait. Ensuite, on leur envoyait, ils nous donnaient leur ressenti « Il faudrait peut-être changer ça, il faudrait peut-être rajouter ça », et nous, on corrigeait quasiment en temps réel !
Du coup, cet album est sorti sur Atomic Fire Records. Comment s'est passée cette collaboration ? Est-ce que c'est vous qui avez approché le label, ou l'inverse ?
Chris Icard : En fait, ce qui s'est passé, c'est que... On a notre ancien label, Apathia Records, qu'on salue d'ailleurs, parce qu'on est restés en très bon termes qui ont... qui n'ont pas pu continuer. Donc partant de là, on s'est dit... Nous, on a continué un petit peu tous seuls, on a commencé à recomposer et tout ça, puis on s'est dit « On va essayer quand même de trouver une structure pour nous aider ». Donc c'est Kévin qui a principalement géré ça, qui a dû envoyer à tous les labels du monde, partout... Avec des réponses bah soit négatives, soit des réponses vu le contexte actuel... Même de gros labels qui étaient intéressés mais qui nous disaient « Bon bah là, actuellement... Il y a le confinement, c'est la fin du monde, on va tous mourir, c'est compliqué ».
Après, c'est un ami qu'on a connu sur une tournée qui nous a mis un peu en relation avec Markus Staiger, qui a créé Atomic Fire et qui vient de Nuclear Blast. Et un jour, naturellement, Markus Staiger nous a contacté en nous disant « Voilà, j'adore l'album ». C'est un mec qui marche au coup de cœur, en fait. Ça existe. C'est rare, mais ça existe encore ! Et apparemment, il a vraiment, vraiment adoré l’album. Il l’écoutait sans arrêt et il nous a dit « C’est banco, je veux signer un truc avec vous et collaborer avec vous ». Ça s’est fait comme ça ! Après, ça a été très rapide, on a reçu le contrat, on l'a étudié et puis banco quoi ! C'est parti !
Qu'est-ce que ce nouveau label vous apporte en plus ?
Chris Cesari : Bah il nous apporte... Déjà, c'est un gros, gros label. Donc même si c'est un label récent, c'est que des anciens de chez Nuclear Blast, dont Markus Staiger qui avait créé Nuclear Blast. Donc ils nous apportent leur expérience, leur réseau et leur passion aussi, parce que ce sont des gens ultra passionnés par la musique, par le métal et ils ont juste envie... En fait, ils croient en nous. Ils ont envie de faire grossir le groupe et de faire en sorte que ça marche pour nous et que ça marche pour eux, parce qu'ils s'impliquent totalement et ils font quasiment partie du groupe. Donc c'est une expérience qui est totale et vraiment nouvelle pour nous !
Chris Icard : C'est vrai qu'on voit la différence, ne serait-ce que là. Là, on est au début, mais sur la promo de l'album qui vient de sortir, on n'a jamais eu autant de visibilité et ça forcément... il n'y a pas de secrets ! Même si le label avec qui on bossait avant faisait un très, très bon travail, ça a très bien marché, il n'y a pas de soucis, mais là, le réseau n'est plus le même ! Pour nous, c'est tout bénef ! C'est vrai que pour nous, c'est que du positif !
En parlant de collaboration, vous avez fait un featuring avec Decapitated sur l'album. Comment ça s'est passé? Comment avez-vous conçu le morceau ?
Chris Icard : En fait, à la base, l'idée du featuring... On avait fait une tournée avec Decapitated en 2018. On a fait une dizaine de dates avec eux en France et on était restés en contact, en bons termes avec eux. Kévin a demandé naturellement au chanteur, à Rasta, s'il voulait faire un featuring avec nous. Au début, on s'est dit... On ne pensait pas qu'il serait OK, on pensait qu'il allait dire « Ouais j'suis occupé, j'ai pas le temps », mais non, non. Il a dit oui direct ! Et voilà, on a axé quand même sur le morceau qui, je pense, est quand même le plus agressif de l'album. Et ça match bien, ouais ! Ça va très bien ! On est contents.
Qui ne tente rien n'a rien. Au pire des cas, vous auriez eu une réponse négative...
Chris Icard : Tout à fait ! Exactement.
Chris Cesari : On avait bien accroché pendant la tournée, on était toujours plus ou moins en contact. Le truc, c'était de savoir s'il avait le temps et il l'a eu, donc il a fait ça super gentiment et voilà !
On va parler de tout ce qui est visuel. En tant que fan de musique, j'attache une importance particulière aux pochettes d'albums. Quel artiste se cache derrière l'artwork de « Negative Sun » ?
Chris Icard : L'artwork a été fait par Flow de Chromatorium. Nous, on arrive, on propose des idées... Après, il a passé du temps, ça a été beaucoup retouché, parce que bon, c'est quand même compliqué de tous tomber d'accord, et lui il a fait un boulot mais formidable, incroyable, en un temps record ! Et dès qu'il fallait faire de petites modifs, ça allait très vite. Et là, le rendu, il est magique, on est vraiment contents !
Qui a eu l'idée du personnage sur la pochette ? On le retrouve également dans vos clips !
Chris Cesari : C'est une idée qui est venue petit à petit. Parce qu'on voulait... En fait, on a toujours un personnage sur nos pochettes et là, c'est une idée qui est venue petit à petit. Parce qu’au début, le personnage n'était pas comme ça. Mais au fur et à mesure que les paroles ont avancées et que le thème de l'album a commencé à voir le jour, on est venus sur ce personnage qui représente un peu la part sombre que chacun a à l'intérieur de soi. Et voilà, ça s'est fait un peu naturellement, au fur et à mesure, en discutant, en tentant des trucs...
Merci. C'était ma dernière question. Je vous laisse le mot de la fin pour nos lecteurs !
Chris Icard : On salue tout le monde, tous les gens qui nous suivent, qu'on voit aux concerts. Et là, d'avoir fait cette ouverture du Hellfest, d'avoir eu tous ces gens devant, tout sourire, en train de s'éclater, de tourner, de se mettre sur la tronche... Mais vraiment tout dans une ambiance comme ça ben... C'est pour ça qu'on est là et on espère que ça continuera quoi ! Donc merci à tous !
